Comment ressentir la gratitude ?

Face à l'insatisfaction, à la peur du manque, à la culture du "jamais assez"...il existe un antidote: la gratitude ! Que c'est agréable de ressentir ce sentiment positif ! Pourtant ce n'est pas si facile de porter notre regard sur ce qu'il y a de bien et de beau dans nos vies, de l'accueillir et de dire merci. Comment ressentir pleinement le sentiment de gratitude?

La gratitude c'est d'abord un sentiment " de reconnaissance pour un service ou un bienfait reçu" selon le Larousse. Nous pouvons être reconnaissants pour des petites ou grandes choses que nous avons déjà dans nos vies (l'amour, la santé, le confort...), pour des moments de grâce (un coucher de soleil, une réconciliation...) ou encore des "kifs" (regarder un film préféré, un moment de fous rires...).

La gratitude c'est aussi une attitude : exprimer sa reconnaissance, dire merci. Lorsqu'on parle de "pratiquer" la gratitude au quotidien, on parle de disposition intérieure que l'on décide d'avoir. Au moment du repas par exemple, chaque membre de la famille peut partager ses gratitudes du jour ou bien, le soir au moment du coucher, avant de s'endormir, nous pouvons lister mentalement les éléments positifs de notre journée.

Certains abordent aussi la gratitude comme un amplificateur d'émotions positives (ressentir de la joie face à la générosité de la nature qui nous donne des fruits dans le jardin par exemple) ou encore comme un guide qui donne du sens (remercier son corps de nous avertir par un mal de dos que nous avons besoin de repos par exemple).

Le principal obstacle : c'est nous-même! Notre cerveau a tendance à se focaliser sur ce qui ne va pas, sur ce que nous n'avons pas, sur ce dont nous pourrions manquer...La bonne nouvelle c'est que nous pouvons empêcher ces pensées négatives de s'ancrer en développant au quotidien cette pratique intérieure qu'est la gratitude.

Ce sur quoi porte notre regard influe sur nos pensées, nos émotions, nos jugements, portons alors notre regard sur ce qui va bien, sur ce que nous avons déjà, ce que nous apprécions dans nos vies, que ce soit matériel ou non, gratuit ou payant.

Nous avons aussi tendance à banaliser, comme si tout était normal et en devenant adulte, à perdre notre capacité d'émerveillement. Des bienfaits nous arrivent, parfois nous les ignorons ou les prenons pour acquis. Comme les enfants, retrouvons la faculté de trouver de l'étonnement, de l'enthousiasme dans les choses les plus simples.

C'est tout d'abord dans une bonne qualité de présence à soi, aux autres et au monde que nous pouvons commencer à porter attention avec un regard neuf à ces "cadeaux de la vie" : merci pour l'eau courante, merci pour ce sourire, merci pour la bonne santé de mes enfants, merci pour ce pire moment de ma vie parce que j'ai appris à trouver ma force.... 

C'est dans l'acceptation que nous ne pouvons pas tout avoir, tout faire et tout contrôler que la gratitude se renforce, car elle nous montre que nous sommes en lien permanent avec la vie qui elle est impermanente, pleine de surprises, pleine d'abondances. 

Pour ancrer un peu plus dans notre quotidien cette disposition intérieure, je vous propose une pratique de sophrologie qui nous amène à vivre le plus consciemment possible, à travers notre corps, le sentiment de gratitude et les sensations positives qu'il nous procure:

• Commençons par évoquer les choses, les situations ou les personnes que nous apprécions et pour lesquelles nous sommes reconnaissants... jusqu'à ressentir le sentiment de gratitude et les sensations qu'il nous procure,
• Lorsque les sensations positives seront bien présentes, nous les accueillons à l'inspiration et nous les diffusons symboliquement dans notre corps à l'expiration...prenons le temps de ressentir ces sensations positives dans tout le corps.

Ressentir la gratitude c'est aussi se donner la permission de percevoir les sensations corporelles et les émotions positives qui l'accompagnent. Pour moins de stress, de ruminations...mais pour plus de bien-être, d'optimisme et de bonheur.

"La gratitude est un second plaisir, qui en prolonge le premier : comme un écho à la joie éprouvée, comme un bonheur en plus pour un peu plus de bonheur" André Comte-Sponville. 

Avec gratitude,

Lucie Lavigne

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