La bienveillance envers soi: antidote aux conflits?
Nous traversons des conflits dans nos vies, ils font partie de nos relations aux autres et à soi. Ces conflits peuvent être extérieurs (différend d’opinion entre deux personnes par exemple) mais aussi intérieurs (difficulté à choisir par exemple). Parfois, derrière ces divisions se cache l’exercice d’un jugement négatif. Et s’il existait un « antidote » à cette substance néfaste ? une posture adaptée face à des appréciations inadaptées ?
S’il y a une disposition qu’un sophrologue pratique constamment dans ses accompagnements, c’est la bienveillance et le non-jugement. La bienveillance se définit comme une « disposition d’esprit inclinant à la compréhension, à l’indulgence envers autrui » (Larousse). Mais qu’en est-il envers soi-même ? Et si notre véritable force provenait à la fois de ce détachement du jugement intérieur et de l’accueil des différences des autres… et non du combat contre soi et les autres ?
1- La bienveillance envers soi-même
C’est un point de réflexion développé dans le livre « La première paix mondiale » (B.Montaud) que j’aimerais vous partager : « A l’origine de toutes les guerres, de toutes les souffrances et de toutes les pollutions se trouvent sans doute nos propres guerres, nos intimes souffrances et notre irrespect chronique pour notre climat intérieur » . Et si nous commencions à agir intérieurement (envers nous-mêmes) sur le chemin de la paix pour agir ensuite extérieurement (envers le monde) ?
Le conflit intérieur est difficile à repérer car les deux combattants font partie de nous : « Je m’impose d’aller au sport pour ma santé alors que je n’en retire aucun plaisir ! », « je voudrais bien le faire mais j’ai peur de mal faire, nul,nul,nul… » ou encore « j’ai toutes les cartes en mains, je sens que je vais choisir la mauvaise »… Cette guerre entre nous et nous-mêmes qui se déroule à coups de petites phrases assassines, de critiques intérieures, s’enlise dans un auto-sabotage qui nous tire vers le bas, nous fait ressentir des émotions désagréables, entame notre estime de nous-mêmes, nous fait perdre confiance.
Pourtant si nous remettons des paroles positives dans notre discours intérieur, nous remplissons de positif nos pensées, nos émotions puis nos actions. Pour ce faire, nous pouvons faire appel à la bienveillance : devenir bienveillant envers soi-même c’est accepter que nous soyons humains, c’est de s’évaluer sans se juger.
Dans certains cas, il se peut qu’un conflit interne soit lié à un conflit externe (choisir de travailler ou d’être mère au foyer selon la demande de l’autre parent, de son employeur, ses valeurs…).
2- La bienveillance envers les autres
Combien de fois par jour, avons-nous la critique facile ? envers nos proches ou des inconnus ? lors d’une discussion avec son conjoint, sur la route en voiture, lors d’un échange au travail, même à travers des écrans sur les réseaux sociaux !
En séances individuelle ou collective, après une pratique sophrologique, les personnes accompagnées ou les participants sont invités à partager leurs expériences vécues. Ce partage se doit de rester dans la bienveillance, dans l’accueil de ce qui est vécu, sans porter de jugement ni poser d’étiquettes. Car nous sommes tous différents, du fait notre éducation, notre histoire, nos expériences de vie, notre personnalité, nos ressources…
Accueillir c’est accepter les différences, cela ne veut pas dire que nous les comprenons ou que nous sommes d’accord. Accepter que les autres ne pensent pas toujours comme nous, ne veulent pas toujours la même chose que nous, ne se sentent pas toujours comme nous, n’ont pas envie de vivre la même vie que nous !
3- Les bienfaits de la pratique de la bienveillance
Au niveau personnel, que nous apportent ces conflits si ce n’est, majoritairement, des tensions, du stress, des ruminations, des émotions désagréables, de la fatigue mentale. Chacun trouvera l’intérêt ou ses propres motivations à les entretenir ou à les désamorcer.
La bienveillance ne s’apprend pas, elle se pratique consciemment au quotidien. La vie est un formidable champ d’expérimentation ! Et la Sophrologie reste une discipline qui contribue à faciliter cette bienveillance.
Que ce soit envers soi ou envers les autres, c’est une disposition qui nécessite une bonne qualité de présence et de conscience à soi, au monde. S’observer, repérer ses pensées négatives et la voix du jugement sont un préalable au changement d’attitude vers plus de positif. Etre bienveillant, c’est mettre de la conscience dans notre présent mais aussi dans la présence à l’autre.
Si vous croyez comme moi en la célèbre phrase de Gandhi : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde », alors cette étape fait partie du chemin de la transformation.
Avec Gratitude,
Lucie
Envie de découvrir et de tester gratuitement la Sophrologie : JE DECOUVRE !!